culture

La Couleur des Sentiments (Livre)

Hello les Amis,

Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que j’ai entamé durant la période du confinement, en avril dernier et que j’ai terminé il y a quelques jours. Il s’agit de « La Couleur des Sentiments » écrit par Kathryn Stockett et publié en 2009. Dans cet article, je ne vous parlerai que du livre, bien qu’un film tiré de ce roman soit sorti en 2011. A l’heure à laquelle je vous écris, je n’ai pas encore regardé le film, pour ne pas altérer ma perception. Je reviendrai vers vous pour une revue du film, après l’avoir regardé.

Résumé : Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne noire, qui a le droit de s’occuper des enfants mais pas d’utiliser les toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste, décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se doutent pas que la petite histoire s’apprête à rejoindre la grande, et que leur vie ne sera plus jamais la même. Passionnant de bout en bout, « La Couleur des sentiments » a bouleversé l’Amérique et déjà conquis plus de deux millions de lecteurs, parmi lesquels un certain Steven Spielberg.

D’abord, j’ai aimé le style de narration. Tantôt l’histoire est narrée par Aibeleen, la bonne de Miss Leefolt, qui adore comme s’ils étaient les siens les enfants des familles qu’elle sert ; tantôt nous vivons l’histoire à travers les yeux de Minny, la bonne au caractère bien trempé qui ne peut garder sa langue dans sa poche, même au risque d’en perdre sa place ; tantôt l’histoire est racontée par Skeeter Phelan, jeune fille, issue d’une famille blanche propriétaire d’une plantation de coton, fraîchement rentrée d’études, qui aspire à devenir une grande journalistes et/ou écrivaine. Il est intéressant de vivre, durant la même période, les expériences de chacune qui divergent notamment en raison de leur statut et de leur couleur.

Ensuite, j’ai été passionnée par l’histoire. Quelle histoire. Et quelle histoire tristement d’actualité. Comme je vous l’ai dis plus haut, j’ai entamé le roman « La Couleur des sentiments » durant le confinement. L’histoire dépeint le quotidien des « bonnes » (au sens « servantes ») noires dans le sud des Etats-Unis, durant une période qui n’est pas si ancienne que cela. Ce qui, pour moi, est assez frustrant, c’est ce côté par lequel les bonnes sont, pour la plupart, si peu considérées et respectées par les familles qu’elles servent, alors même qu’elles leur sont absolument essentielles. Pour prendre un exemple tout simple, dans une famille dans laquelle la mère n’est pas apte à créer un lien avec sa petite fille d’à peine deux ou trois ans, la bonne assure le rôle de présence maternelle pour apporter l’amour et l’éducation des choses les plus basiques (aller sur le pot, parler, compter, etc.). Et en parallèle, cette même famille refuse que la bonne utilise les toilettes de la maison par crainte qu’elle leur transmette des maladies ou que sais-je. Il y a une incohérence totale et frustrante : comment expliquer qu’on laisse une personne cuisiner pour nous, changer, soigner et éduquer nos bébés mais qu’on refuse qu’elle utilise nos toilettes par crainte de maladie ? En même temps, répondre à cette question serait tenter de trouver une explication au racisme or il n’y en a absolument aucune.

L’histoire est fascinante car elle permet de suivre l’évolution de chacun des personnages principaux, par une prise de conscience du côté anormal des discriminations et l’organisation d’une sorte de dénonciation discrète de la société. Cette évolution est amorcée par l’amour d’une jeune femme blanche pour la bonne noire qui l’a éduqué. Ces sentiments lui permettent d’ouvrir les yeux sur l’attitude discriminante de ses proches et plus généralement sur la société dans laquelle elle évolue. Le titre est particulièrement bien choisi mais je n’irai pas plus loin pour vous laisser le plaisir de découvrir la raison en lisant.

Le 25 mai dernier, Georges Floyd, un américain noir trouvait la mort lors de ce qui aurait dû être une banale interpellation. Vous n’êtes pas sans savoir que, un peu partout dans le monde, de nombreuses manifestations ont suivi ce triste événement. La lecture de « La Couleur des sentiments », dans lequel un activiste noir œuvrant en faveur des droits civiques des Noirs, faisait étrangement écho à l’actualité. Cela dit, ce n’est pas si « étrange » que cela car il y a malheureusement des actes discriminatoires et racistes tous les quatre matins, un peu partout dans le monde.

La lecture de ce roman durant cette période a accru la portée des mots et actions des personnages qui apportent leur contribution dans la dénonciation des incohérences et anomalies d’un système basé sur des privilèges basés sur la seule couleur de peau.

Si vous avez lu ce roman ou visionné le film d’adaptation, quels sentiments vous ont-ils fait passer ?

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